Editorial
Le Paradoxe de l’Angle…
Cela fait belle lurette que nous savons que nos yeux nous trompent… Illusions d’optique, trompes-l’œil et autres perspectives nous démontrent tous les jours que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être.
Il n’est que de regarder les photos du bas de cette page prises sans trucage au même moment. Les informations données par l’image ne sont pas les mêmes sur l’une ou sur l’autre ... On aurait pu en faire un sujet de Philo du bac. Juste une question de point de vue, d’angle… 30° d’écart…. Presque rien…
Chaque information est porteuse d’un parti pris, autant savoir reconnaître au départ quel est celui ci, il existe toujours...
L’Angle sous lequel on observe les êtres, les choses, est lui-même un parti pris par le photographe ou… le thérapeute.
Il n’est que de mettre en perspective (encore !) l’évolution des techniques d’imagerie pour constater à quel point nous entrons de plus en plus finement dans l’être vivant sans lui nuire. Toutes ces images assouvissent tant bien que mal notre curiosité pour l’intérieur des corps… mais s’arrêtent là ou l’œil humain ne peut aller, ne peut interpréter (car il s’agit avant tout - reconnaissons – le - d’interprétation plus que d’observation parfois).
Pourtant, avant l’existence de la radio, on «savait» que les os pouvaient rompre (et on réparait tant bien que mal les fractures), avant que l’échographe ne révolutionne l’image dynamique, on imaginait les mouvements des os et des tissus, des muscles et des vaisseaux, sans les avoir vus… L’IRM et la scintigraphie ont encore affiné les moyens d’exploration fonctionnelle du vivant… Mais un bon thérapeute commence par palper, avec sa main. Et cet outil-là existe depuis que l’homme est sur Terre. C’est dire les millénaires d’expérience que l’on a pu accumuler sur lui !
Quel que soit l’outil, il faut apprendre… à regarder, à palper, à ressentir, à interpréter.
Même si, après quelques heures, l’observation des taches sur un échographe semble s’éclaircir, il faudra plusieurs années pour en maîtriser la lecture. L’ostéopathie demande aussi un long apprentissage pour ressentir et maîtriser ce qui se passe sous les doigts pendant la palpation des tissus.
Dans les deux cas, celui qui maîtrise son outil «voit» des choses que les autres ne verront pas… ou pas tout de suite. Mais ce n’est pas parce que l’échographe projette ses images sur un écran alors que le ressenti ostéopathique ne projette ses images que dans le cerveau de l’ostéopathe qu’il faut en tirer des conclusions hâtives…
D’ailleurs, ne perçoit-on pas, avec des yeux exercés, le mouvement rythmique de la pulsation médullaire à la sortie du crâne sur un écran d’échographe…? Qui a parlé de MRP ?
P. Chêne (Temporisé par Catherine Laurent)
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